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Maladies rares

Phénylcétonurie
Mise à jour : 21 Février 2023
Sommaire
Phénylcétonurie
Cette maladie génétique est liée à un déficit en enzyme phénylalanine hydroxylase, qui permet la transformation de l'acide aminé phénylalanine en tyrosine. L'accumulation de phénylalanine plasmatique peut entraîner une toxicité cérébrale. La tétrahydrobioptérine (BH4) est cofacteur de la phénylalanine hydroxylase, et un déficit en BH4 entraîne des troubles très proches.
La prévalence est de 1/10 000 à 1/20 000 nouveau-nés.
En pratique, la maladie se présente sous 2 formes :
la forme sévère, avec plus de 100 mg/l de phénylalanine plasmatique, induisant retard de développement psychomoteur, troubles cutanéophanériens (dépigmentation, etc.) ;
la forme modérée (dite hyperphénylalaninémie modérée permanente), avec moins de 100 mg/l de phénylalanine plasmatique, qui ne justifie qu'une surveillance jusqu'à l'âge adulte, mais qui peut être méconnue et qui est source d'anomalies fœtales en cas de grossesse (microcéphalie, malformations cardiaques, etc.).
Le dépistage systématique du nouveau-né au 3e jour est actuellement pratiqué (dosage de phénylalanine plasmatique).
Le traitement comporte un régime diététique au long cours éliminant les aliments riches en phénylalanine. Ce régime est difficile à établir car il doit limiter viandes, poissons, œufs et laitages, risquant de mener à une dénutrition protéique. L'objectif est de rester au dessous de 50 mg/l de phénylalanine plasmatique. Dans certains cas, ce régime peut être « élargi » en cas d'administration de dichlorhydrate de saproptérine, forme synthétique du cofacteur BH4. La sensibilité à ce traitement, qui ne concerne pas tous les patients, doit être vérifiée par un test de charge.
Saproptérine (KUVAN)